The sea and fishing are in our blood, says Mah Meri fisher Zarul anak Miring. (SL Wong)

Les récits de grands-pères peuvent sauver nos mers

Alors que les petits pêcheurs perdent leurs moyens de subsistance en raison de l’aménagement du littoral et de la diminution des prises, leurs connaissances traditionnelles se perdent également. La reconnaissance de ce savoir pourrait sauver leurs pêcheries et leur identité culturelle.

Scénariste: SL Wong

Editeur: YH Law

Carte: Lee Kwai Han

Traductrice : Lucie Benoit | Editeur (français) : Solène Soulas

Publié : 20 novembre 2023

Cette histoire fait partie de la série #SeaWorld de Macaranga.

(Image vedette: Nous avons la mer et la pêche dans le sang, déclare Zarul anak Miring, pêcheur Mah Meri  |  Photo par SL Wong)

LES POLAROÏDES sont soigneusement épinglés au tableau. Ils montrent des prises de l’océan de tous types et de toutes tailles. Sur l’un d’eux, un étonnant loup tropical [Lates calcarifer] de 15 kg est brandi par un homme souriant, comme s’il disait fièrement : “Regardez ce que j’ai attrapé !”

Chaque polaroid est daté, numéroté et décrit. Il s’agit du premier lot de données sur la pêche recueillies auprès des pêcheurs de la communauté Orang Asli Mah Meri Orang Asli sur Pulau Carey (état de Selangor). Les informateurs sont issus de la communauté elle-même et les données ont été rassemblées par le pêcheur Zarul anak Miring.

Les pêcheurs Mah Meri documentent et quantifient leurs connaissances et leurs pratiques. Cela peut-il contribuer à préserver leur culture et leur identité, à conserver leurs zones de pêche et à leur garantir une certaine sécurité alimentaire ?

Zarul neatly notes Mah Meri catch, gear and fisher (SL Wong)
Zarul note soigneusement la prise, le matériel et le pêcheur (SL Wong)

Ces données alimentent un projet de recherche gouvernemental qui explore les concepts de gestion de la pêche par les communautés indigènes.

Plus précisément, le Ministère de la pêche de Malaisie (DOFM, Department of Fisheries Malaysia) étudie les ICCA, terme qui désigne les territoires et les zones conservés par les peuples indigènes et les communautés locales. Il s’agit d’un effort pionnier de la part de l’agence en Malaisie.

“Nous ne pouvons pas nous contenter de préserver la nature sans tenir compte des communautés locales et des populations autochtones dans ces zones”, explique Izarenah Md Repin, de la division de la conservation et de la protection des pêcheries du département de la pêche.

Le projet de recherche du DOFM vise donc à documenter les connaissances écologiques locales de la communauté concernant la mer et la pêche.

“Nous devons savoir dans quelle mesure ils dépendent des ressources marines. S’ils dépendent entièrement de ces ressources et s’il y a plusieurs sites qui ont une importance culturelle ou spirituelle, alors nous pourrions envisager la possibilité de protéger ces zones” 

Artisanal fishers fish close to shore and use traditional gear (SL Wong)
Les pêcheurs artisanaux pêchent près du rivage et utilisent du matériel traditionnel (SL Wong)

Les petits pécheurs ou les pêcheurs artisanaux, comme les Mah Meri, pêchent traditionnellement dans un rayon de 5 milles nautiques (environ 9 km) de la côte et/ou dans les rivières.

En Malaisie péninsulaire, ces communautés représentent 60 % des pêcheurs. Pourtant, elles sont souvent exclues des politiques de gestion de la pêche.

Elles constituent cependant l’épine dorsale socio-économique des communautés côtières pauvres et des petites entreprises qui leurs sont liées en amont et en aval.

Les petits pêcheurs acquièrent et transmettent des connaissances au fil de générations d’utilisation des ressources naturelles. Ils “jouent un rôle important dans la gestion, la restauration, la conservation et la protection des ressources aquatiques et des écosystèmes”, indique la FAO.

La communauté Mah Meri fait partie de ces groupes indigènes. Bien qu’ils soient plus connus pour leur artisanat – sculpture sur bois, tissage, spectacles et rituels – ils sont également d’habiles pêcheurs.

Leurs prouesses leur ont valu le nom d’Orang Laut (peuple de la mer) et leurs voisins des terres les appelaient autrefois “le peuple aux écailles (de poisson)”.

"Selon Gendoi Samah Seman [un ancien respecté], nos voisins temuans du continent avaient l'habitude de nous appeler Hma' Besise', littéralement "les gens aux écailles (de poisson)", bien qu’elle ait ajouté que cela faisait également référence à notre préférence pour les zones côtières et à notre amour de la pêche.

Ibah Pion Bumbong [un maître sculpteur sur bois] ajoute que c'est aussi parce que nous parlons la langue des Besise. Il associe également ce terme à un chita muyang [histoires d'ancêtre] dans lequel une écaille de poisson logée dans l'œil d'un homme Besise' a failli provoquer un tollé lorsqu'il l'a prise pour les voiles lointaines de pirates en maraude !"

Chita’ Hae, Reita Rahim and Tompoq Topoh (2007)

Les premiers polaroïds de Zarul figurant l’éventail des prises océaniques et des équipements sont révélateurs de l’étendue des compétences et des connaissances des Mah Meri.

Son village, Kampung Sungai Kurau, est le plus occidental et le plus isolé des cinq villages Mah Meri de  Pulau Carey. Là, les jetées de la communauté s’enfoncent en forme de doigts dans les mangroves estuariennes. Une digue construite par le gouvernement empêche les eaux de mer montantes d’inonder le village.

Zarul montre une énorme pile de filets de pêche. Aujourd’hui, tout le monde utilise des équipements de pêche modernes et des bateaux à moteur, dit-il. Mais il énumère facilement les outils traditionnels utilisés autrefois : bambou, rotin, lances et pièges à poissons comme le lukah et le bubu.

Et alors qu’autrefois, les pêcheurs Mah Meri se fiaient à la lune, ils utilisent désormais le calendrier lunaire chinois, explique son beau-père Lanuza anak Layon, chef du collectif de pêcheurs.

“La pêche dépend des marées, et les phases de la lune nous indiquent si c’est la marée basse ou la marée haute. Nous savons alors quel type de poisson nous pourrons pêcher à ce moment-là. Par exemple, OK, tel jour, la marée est comme ça, et nous savons que nous pourrons attraper plus de crevettes.”

Apprendre des anciens

Ce qui n’a pas changé, c’est la manière dont les connaissances relatives à la pêche sont transmises : en sortant en mer avec les anciens. Les hommes comme les femmes pêchent. Zarul lui-même a commencé à pêcher avec son père à l’âge de 10 ans ; il a aujourd’hui la trentaine.

Lanuza, la cinquantaine, a appris plus tard, à l’âge de 19 ans, car il a grandi en ville et n’est revenu au village que lorsqu’il s’est marié. Mais lui aussi a appris en suivant ses beaux-parents en mer. “J’ai aussi appris tout seul en observant les marées et les poissons”, ajoute-t-il.

Comme pour leurs ancêtres, la pêche reste au cœur de leur identité. “Chaque jour, nous devons manger du poisson”, affirme Zarul.

“Tout ce que nous pêchons est utilisé. S’il en reste, nous le vendons.” Et s’il n’y a pas de poisson, “nous mangeons des légumes et des ubi (tubercules) que nous plantons nous-mêmes”. Comme pour de nombreuses communautés de pêcheurs côtiers, les produits de la mer sont leur principale, voire leur seule source de protéines animales.

Bien qu’il n’y ait qu’une quarantaine de pêcheurs agréés, tous les habitants du village sortent en mer, les salariés travaillant la semaine, le faisant le week-end.

Women and men equally go out to fish (SL Wong)
Les femmes et les hommes sortent de manière égale pour pêcher (SL Wong)

Mais les pêcheurs ont dû s’adapter. La réduction des prises est un sujet de préoccupation. Leur expérience personnelle confirme les statistiques alarmantes selon lesquelles les stocks de poissons en Malaisie ont diminué de 96 % en moins de 60 ans.

Zarul se souvient que “dans le passé, il y avait tellement de poissons que le bateau coulait presque”. Il accuse les “pukat harimau” (chalutiers) d’être à l’origine de la diminution des prises depuis “environ 2007”. Le chalutage est connu pour détruire l’écosystème marin, y compris les pêcheries côtières.

Les marées ont également changé, explique Lanuza. “Lorsque nous nous attendons à pêcher un certain poisson à un certain moment, cela ne se produit pas”.

Et puis il y a Westports. Situé sur l’île voisine, cet énorme complexe est la principale porte d’entrée des marchandises dans le centre de la Malaisie péninsulaire. C’est également le deuxième port le plus actif d’Asie du Sud-Est. Il attribue son succès, entre autres, à “notre situation stratégique“.

Les petits navires ne font pas le poids face à ces géants

Malheureusement, pour les pêcheurs Mah Meri, l’emplacement du port est problématique.

Les Mah Meri pêchent dans ces eaux depuis des générations. Le port a commencé ses activités en 1994. Mais le va-et-vient constant de cargos hauts d’un étage et surplombant les minuscules bateaux des pêcheurs a rendu dangereuse la poursuite de la pêche en solitaire.

“Nous nous déplaçons désormais par groupes de cinq bateaux pour plus de sécurité”, explique Zarul, ajoutant qu’ils doivent maintenant pêcher plus loin en mer, dans des eaux qu’ils ne connaissent pas.

La perte des zones traditionnelles de pêche n’est pratiquement pas signalée, comparée à la perte des terres traditionnelles des Mah Meri au profit de plantations de palmiers à huile et de centres de villégiature.

Perte culturelle

Mais pour la communauté, la disparition des connaissances associées est tout aussi préoccupante sur le plan culturel, explique Lanuza. “Nos enfants ne savent plus ce que sont le siput (coquillage) et le tenggiri (maquereau). Ils ne savent pas ce qu’est un arbre de mangrove, cette génération Z toujours sur leurs écrans!”.

Néanmoins, la relation culturelle avec les ressources marines était évidente lors d’un récent festival Mah Meri sur l’île. On y vendait des bibelots et des porte-clés faits main à base de coquillages, ainsi que des décorations traditionnelles anyam dawud en palmier nipa tissées en forme de crabes, de méduses et de limules.

Les visiteurs ont acheté avec empressement des sacs de kepah (palourdes) et de siput buluh (palourdes de bambou) fraîchement récoltées, ainsi que toutes sortes de poissons, de ketam bunga (étrille bleue) et de belangkas (limules).

“Le village Kampung Sungai Kurau est le plus vulnérable et le plus dépendant de la pêche sur Pulau Carey”, explique le Dr Jarina Mohd Jani de l’Université Malaisie Terengganu, cheffe du projet de recherche du DOFM.

Partisane d’une gestion communautaire de la pêche, c’est elle qui a fait appel à Zarul et à la communauté pour collecter des donnéesen tant que scientifiques participatifs, en les rémunérant comme assistants de recherche.

Les pêcheurs traditionnels “en savent beaucoup plus que ce que nous leur attribuons, car ils vont en mer tous les jours”, explique la spécialiste de la conservation bioculturelle.

“Ils ont non seulement des connaissances traditionnelles, transmises de génération en génération, mais aussi leurs propres connaissances, qu’ils acquièrent eux-mêmes parce qu’ils pêchent depuis 10, 20 ou 50 ans… Ce sont aussi des scientifiques, car ils collectent des données tous les jours.” 

Toutefois, ces connaissances sont limitées : “Les pêcheurs ne savent pas tout non plus.”

Code de conduite de Terengganu

Néanmoins, elle affirme que les connaissances traditionnelles sont précieuses car même les traditions mourantes peuvent être ravivées pour une gestion durable de la pêche aujourd’hui. L’une de ces traditions est un code de conduite autorégulé qui s’articule autour des unjang, des récifs artificiels fabriqués à la main.

Ce code était autrefois largement pratiqué par les petits pêcheurs côtiers du district de Setiu (état de Terengganu). Il s’agit d’un système sophistiqué de “propriété”, de limites et de paiement. Au cœur de ce système se trouve la reconnaissance des efforts considérables déployés pour mettre en place un unjang.

Récifs artificiels de pêche : Unjang, unjam et autres synonymes

Unjang est le nom Terengganu des récifs artificiels traditionnels. Ailleurs, il s’agit d’unjam, tandis que les pêcheurs de la côte ouest l’appellent aussi tuas. Il existe de nombreux noms pour ces dispositifs, tels que alat peranti ikan (dispositif de concentration de poissons, pour la pêche), tukun tiruan (récifs artificiels, pour la conservation) et habitats artificiels.

Appelés unjam en malaisien standard, les unjang de Setiu sont fabriqués à partir de frondes de cocotier, de branches d’arbre et de pierres, et sont fixés au fond de la mer.

Le pêcheur doit collecter et préparer les matériaux végétaux, les attacher à une corde, charger son petit bateau avec le dispositif et les pierres. Puis, il se rend sur le lieu de pêche choisi, pour relâcher le tout et s’assurer qu’il reste en place.

L’objectif est d’attirer les poissons pour la pêche. Cela fonctionne bien, en grande partie parce que toute biomasse flottante est un aimant à poissons. Dans un contexte d’épuisement des ressources halieutiques, il s’agit d’un moyen important de favoriser les ressources de pêche.

Ces dispositifs sont utilisés depuis longtemps, probablement lorsque la pêche a commencé à devenir un moyen de subsistance et que les communautés ont pris conscience de la nécessité d’avoir des règles pour pêcher, explique Jarina, qui étudie les récifs artificiels depuis 15 ans.

Comme l’installation d’un récif artificiel demande beaucoup d’efforts, la communauté reconnaît le pêcheur qui s’en charge comme le “propriétaire” de l’endroit. Il reste le “propriétaire” jusqu’à ce que son unjang se désintègre. Toutefois, d’autres personnes peuvent pêcher à cet endroit en lui versant une compensation.

“Ainsi, si Dollah l’installe, c’est l’unjang Dollah. Lorsque vous pêchez à cet endroit, vous payez Dollah”, explique Jarina.

Depuis les années 1960, l’unjam a été reconnu par le DOF en Malaisie péninsulaire et à Labuan comme un outil permettant d’améliorer la pêche. Il est en fait devenu la base du programme de récifs artificiels du ministère et est régi par la loi sur la pêche de 1985.

Cette loi protège également les “propriétaires” d’unjam par l’octroi de licences, ce qui est compatible avec le code, et punit les coupables qui détruisent l’unjam.

Cependant, le code de conduite de l’unjang est dorénavant rarement appliqué. D’une part, explique Jarina, la pêche n’est plus aussi communautaire. Cela s’explique notamment par l’épuisement des ressources halieutiques, l’empiétement des grands bateaux sur les zones artisanales et le passage à la technologie de détection des poissons.

D’autre part, le gouvernement a entièrement pris en charge la fabrication et le déploiement des récifs artificiels, qui sont faits sur mesure et massifs. Certains sont spécifiquement destinés à accroître la biodiversité et interdisent la pêche.

Les choses à faire et à ne pas faire ne sont pas claires

Selon Jarina, la gouvernance de tous ces récifs artificiels n’étant pas claire, les pêcheurs artisanaux ne savent pas où ni combien pêcher.

De plus, les pêcheurs utilisant des senneurs – de grands filets en forme de bourse qui se referment sur le fond – ne cessent d’attraper des poissons sur ces zones de pêche artificielles. Cela va à l’encontre de l’objectif poursuivi par le déploiement de ces dispositifs pour les pêcheurs artisanaux.

“Plus d’habitats sont créés en utilisant les récifs artificiels, parce que les ressources sont épuisées, en particulier les pêcheries côtières”, explique-t-elle. “Mais personne ne les gouverne. Depuis les années 1990, le gouvernement défend l’idée que la pêche communautaire et les récifs artificiels vont de pair. Mais ce n’est pas le cas.”

D’où son appel à faire revivre le code de conduite de l’unjang pour restaurer et gérer la pêche artisanale. Elle rappelle que ce code a été utilisé lorsque le gouvernement a commencé à déployer des unjang contemporains dans le Terengganu dans les années 1980.

Les petits pêcheurs et leurs bateaux ont été impliqués, « ce qui les a rendus officieusement “propriétaires” des sites créés, conformément à la pratique de l’unjang ».

Utiliser ce qui existe déjà

Le système est facile à faire revivre parce que, en tant que concept traditionnel, les pêcheurs le comprennent et se l’approprient comme faisant partie de leur culture, explique Jarina.

“La mer n’appartient à personne, mais une partie vous appartient si vous faites l’effort de créer un site de pêche”. De plus, elle peut être utilisée à des fins de conservation, en établissant des lignes directrices concernant les endroits où ils peuvent pêcher et ceux où ils ne le peuvent pas.

“Lorsque l’on parle d’amélioration des ressources, il faut définir des limites. L’élément clé du code unjang réside dans le fait qu’il vous aide à créer ces délimitations… Ensuite, vous pouvez gouverner”.

Jarina ajoute qu’au niveau régional, les unjam sont toujours utilisés et adaptés à la pêche durable. Par exemple, les pêcheurs côtiers du Timor oriental ont accès à des thons de plus grande valeur en modifiant leurs dispositifs traditionnels d’unjam.

“Cette initiative a été soutenue par l’agence nationale de développement de la pêche, et les pêcheurs s’appuient sur les lois et réglementations traditionnelles locales pour décider de l’endroit où ils peuvent aller avec ce dispositif modifié”. L’accès à cette nouvelle ressource a pu être contrôlé et les conflits réduits.

Zarul explaining to researcher Dr Jarina Mohd Jani what gear Mah Meri fishers use for different species (SL Wong)
Zarul expliquant à la chercheuse Dr Jarina Mohd Jani quel matériel les pêcheurs Mah Meri utilisent pour différentes espèces (SL Wong)

Alors que les stocks de poissons sont incroyablement bas, les connaissances traditionnelles des pêcheurs artisanaux malaisiens peuvent contribuer à la gestion et au maintien des écosystèmes marins et des systèmes alimentaires qui y sont liés.

Izarenah, du DOFM, affirme que “nous ne voulons pas que le savoir intergénérationnel prenne fin”. La FAO reconnaît ces pêcheurs comme “des innovateurs et une force motrice pour assurer la sécurité alimentaire et mettre fin à la pauvreté”.

De retour sur Pulau Carey, Zarul continue de photographier et de documenter les pêcheries de sa communauté. Mais un projet de développement sur l’île elle-même a récemment reçu le feu vert : un troisième port pouvant accueillir trois fois la capacité de Westports. À ce sujet, Zarul hausse les épaules et dit qu’il n’en sait rien.

Quoi qu’il en soit, la pêche fait partie intégrante de sa vie. “Seperti orang kata, Orang Asli dan laut tak berpisah“. (Comme on le dit, les Orang Asli sont inséparables de la mer).

À suivre : Comment la participation communautaire s’intègre-t-elle dans les efforts de conservation du patrimoine marin de la Malaisie ?

Cette fonctionnalité fait partie de #SeaWorld, notre série sur les enjeux marins. La série est soutenue par l’Ambassade de France à Kuala Lumpur. A lire aussi:

Mille et une façons de protéger l’océan​ |  Les Forteresses Naturelles, la clé pour Affronter les Tempêtes  |  Recherche Urgente des Super Coraux de Malaisie

FAO. 2023. Voluntary Guidelines for Securing Sustainable Small-Scale Fisheries
in the Context of Food Security and Poverty Eradication
.

Mohd Jani, J. et al. (2015). Artificial reefs in Setiu: at a crossroad between tradition and modernity. In Faridah M., et al. (eds). Setiu Wetlands: Species, Ecosystems and Livelihoods (pp.161-176). Penerbit UMT.

Mohd Jani, J. et al. (2018). Re-Exploring the Application of Artificial Reefs for Community-Based Fishery Management in Malaysia. In Marine Artificial Reef Research and Development: Integrating Fisheries Management Objectives (pp.235-249). American Fisheries Society.

Mohd Jani, J. (2020). ‘The Status of Artisanal Fish Aggregating Devices in Southeast Asia’. In

Bortone, S.A. et al. (eds). Modern Fisheries Engineering: Realizing a Healthy and Sustainable Marine Ecosystem. CRC Press.

Parry, M.L. (1954). The fishing methods of Kelantan and Terengganu. Journal of the Malayan Branch of the Royal Asiatic Society, Vol. XXXVII, Part II: 77-144.

Serina Rahman. (2022). Malaysia’s Artisanal Fishermen: Political Ecology and Survival. ISEAS Perspective. ISEAS – Yusof Ishak Institute.

Reita, R. & Tompoq Topoh. Chita’ Hae. 2007. Center for Orang Asli Concerns.

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